03 mars 2007

De la neige et du retard

Vous le savez, je lis toujours mes journaux en retard. D'ailleurs, je fais beaucoup de choses en retard, je sais pas, ça doit venir de mon père... Présentement, donc, je lis des journaux en retard au sujet de la neige qui arrive en retard. Pouvez-vous croire que du 15 décembre au 6 janvier (et en fait c'est parce que je suis rendue au 6 janvier, mais il y a en peut-être d'autres!), pratiquement à tous les jours, La Presse a publié au moins un article sur la neige qui n'arrivait pas? Ou bien ils nous laissaient tranquilles pour quelques jours pour mieux se reprendre avec un spécial 6 pages dans le journal de la fin de semaine. 6 PAGES sur un sujet qui n'arrive pas!!!! Faut vouloir en maudit! L'un de ces articles titrait, le 5 janvier, que 2007 serait probablement l'année la plus chaude au niveau planétaire. Voulez-vous ben vous calmer, l'année a 5 jours!!! Je veux bien croire qu'entre la gastro chez le Canadien et la course Destination Myriam Bédard, ils n'avaient rien d'intéressant à écrire pendant les Fêtes, mais quand même!
J'ose à peine regarder le journal de ce matin, il est encore sur la galerie d'ailleurs, parce que je me dis que s'ils ont autant parlé de neige qui n'arrivait pas, qu'est-ce qu'ils vont faire maintenant qu'elle est là, et en quantité!!! J'imagine déjà le cahier spécial sur les 35 cm de neige d'hier, les 300 quelques sorties de route (comment tu peux sortir de la route pendant une tempête quand tu sais que les Montréalais ont tellement peur de la neige que ça roule à 20km/h sur le Métropolitain dès qu'il y a 3 flocons, je me le demande!), les commentaires des témoins et de leurs voisins qui ont pourtant toujours cru que c'était des gens bien tranquilles et des photos couleurs papier glacé de gens en train de pelleter leur auto. Non, il n'y a pas d'erreur, j'ai bien écris pelleter l'auto. Parce que oui, il fallait pelleter AUTOUR de l'auto hier, ce que j'ai fait avec un zèle aussi intense qu'inutile puisque ma place de stationnement me sera ravie sans espoir de retour dès que nous partirons pour Valleyfield ce soir, mais j'ai aussi passé la PELLE, et non le petit ballet dépassé par les événements, sur la voiture afin d'en venir à bout. Le tout en surveillant du coin de l'oeil le vieux monsieur d'en face à chaque fois qu'il prenait une pause, de peur que son petit coeur ne lâche devant l'étendue de la tâche à accomplir. Et je dois ajouter que j'étais profondément contente de pelleter enfin.
Parce que c'est quand même un peu ça la beauté de l'hiver. Tous les voisins qui se retrouvent dans la rue en même temps. Se faire croire qu'on respire de l'air pur juste parce qu'il est froid. Et ce matin, revoir le ciel se remplir intensément de flocons pendant 5 minutes, et avoir le gros sourire dans le visage parce que c'est beau.
(Notez que la même situation en été est beaucoup moins agréable: une méchante averse de 5 minutes dans un ciel bleu, donc quand tu ne l'as pas venu venir et que tu déambules gentiment en petite camisole, idéalement blanche, c'est pas exactement ma définition du bonheur.)

Aucun commentaire: